vendredi 23 octobre 2009

LE SACRI-FILS

Bon cette fois-ci c'est la dernière promis, mais il faut avouer qu'il y avait quand même à boire et à manger dans cette histoire.
Jeudi soir c'est le 20h de France 2 qui était le théâtre du dernier acte de la saga Sarkozy.
Jean Sarkozy venait annoncer qu'il renonçait au poste de président de l'EPAD. Cependant il ne renonce pas pour autant au fait de se présenter à l'élection. Bien sûr, c'est une décision que nous saluons et c'est une victoire pour la République et ses valeurs.

Mais ce n'est pas vraiment ce que Jean Sarkozy a dit ce soir là qui est intéressant. C'est la façon dont il l'a dit qui nous intéressera ici. Souvenez vous de Jean Sarkozy il y a trois mois : cheveux longs, costume bien coupé, et cravate soignée, voilà l'image que le fils du Président donnait à vendre aux médias. Mais les choses ont bien changées depuis... Il est loin le temps où Jean Sarkozy soutenait "à mooort" les campagnes UMP dans les hautes-seines. C'est un nouvel homme qui se présentait et on a eu ce soir là le droit à une leçon de communication politique primaire. Primaire, parce que la communication politique, on le sait, est au coeur du processus électoral et dicte chacune des allocutions politiques. Cependant elle reste discrète et naturelle car c'est là son objet premier : adaptez le naturel au contextuel.

Mais fort heureusement pour nous, il existe des cas ou la grossièreté du processus nous laisse lire comme dans un livre ouvert dans ce qui est sensé rester du domaine de l'opaque. Ce soir là les traits grossiers du personnage étaient à la hauteur de la médiocrité des artifices. En effet, tout était symbolique dans l'image que dégageait Jean Sarkozy. Les cheveux courts, pour un air moins "m'as tu vu" et plus soigné, les lunettes et une attitude plus studieuse pour prouver le sérieux du fils présidentiel ; on était dans la caricature du jeune homme de 23 ans qui parle comme papa. Le décalage entre le jeune homme et son discours, travaillé, calculé dans les moindres détails, renvoyait l'image d'un enfant dont les épaulettes du costume emprunté à papa étaient trop large, bien trop large. Le discours était rodé mais mal articulé, les temps de pauses sensé mimer un semblant de réflexion étaient lourds et les réponses souvent à côté des questions. Dernier point et pas des moindres. Regardez attentivement la vidéo postez ci-dessus et concentrez vous en particulier sur un détail : sa montre. Ce soir là le fils du président délivre, nous l'avons-vu ci-dessus, l'image d'un homme simple, un homme "comme les autres". Il nous vend une image humble, à l'opposé même du clinquant et du bling-bling qui sont si propre au sarkozysme. Ce soir là Jean Sarkozy porte une montre en adéquation avec ce message, une simple montre suisse en plastique dont la valeur doit avoisiner les 20 euros, quand normalement il porte de sublimes gardes-temps dont le prix comporte généralement trois ou quatre zéros.

Alors bien sûr, peut être est-ce une simple coïncidence, ou peut être a t-il appris la leçon. Si on a pu reprocher au père d'être un président-rolex, apparemment on ne pourra jamais reprocher au fils un goût prononcé pour le luxe et l'argent, une simple montre en plastique lui suffit amplement. Enfin... ce soir là en tout cas.

AVE MARIANNE

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