mercredi 11 novembre 2009

SARKOZY Y ETAIT !
























Bon et en plus en cadeau spécial-bonus, deux petits liens dans le même genre dont un de l'EXCELLENT Bastien Gentil, de betapolitique.fr, qui a toujours une façon propre à lui de traiter avec pertinence certains sujets d'actualité, retrouvez l'article ici. Et un post du DIAPORAMA de libération.fr qui a aussi son charme, l'article ici.

AVE MARIANNE

mardi 10 novembre 2009

lundi 9 novembre 2009

"BOUCLIER ÉLECTORAL"

Ca bouge ! Le nouveau découpage électoral fait du bruit, la France se paye de nouvelles coutures et change de carte électorale. L'enjeu ? Reformuler la disposition existante au nom du principe d'égalité. C'est vrai qu'il faut dire que l'actuel découpage date de 1986 et a été établi sur la base des données du recensement général de 1982, de plus, en 2005 le Conseil Constitutionnel avait déjà préconisé une refonte des circonscriptions.
Alors du coup, sur le fond, on valide : redessiner la France pour rendre l'exercice démocratique plus juste ? On dit oui !

L'initiative est donc, nous l'avons déjà dit, louable ; mais encore faut-il bien faire les choses, c'est à dire les faire avec objectivité et neutralité.
Et c'est là que commencent les problèmes. Comment expliquer, par exemple, qu'avec ce découpage présenté par la majorité 45% des députés UMP conservent leur circonscription intacte contre seulement 35% des députés de gauche. Comment expliquer aussi, que sur les 33 circonscriptions supprimées, 23 sont de gauche et seulement 10 de droite, et comment justifier dans certain cas un découpage totalement illogique, puisqu'il ne correspond à aucun critère démographique et ne tient pas compte de la continuité territoriale, qui est sensé être le fil conducteur du détourage d'une circonscription.
A Paris aussi le redécoupage électoral échappe aux critères de logiques territoriale. "Des quartiers sont hachés pour répondre aux intérêts électoraux de l'UMP. Annick Lepetit dans le 17e perd des bureaux de vote qui lui sont favorables, la droite reçoit dans le 15e des électeurs du 7e, traditionnellement à droite..." dénonce Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement de Paris.

Alors, dans ce brouhaha permanent qu'est le "débat" gauche-droite, que croire et surtout qui croire ? Ou s'arrête le "scandale" et ou commence la calomnie ? Et bien, il est des réalités qui surplombent les querelles partisanes. Il en est ainsi, du fait qu'incontestablement la droite sort privilégiée de ce redécoupage.
Je vous renvoie à l'excellent article des jeunes socialistes de science po paris (qu'on salue au passage), qui démontre par a+b, les plus sceptiques apprécieront, le déséquilibre que crée le redécoupage. Ainsi 50% des voix n'est pas égale à 50% des sièges.
Qu'est ce que cela implique très concrètement pour vous comme pour moi ? Et bien, que votre voix n'a proportionnellement pas la même valeur, en fonction de la couleur de votre bulletin ; puisque dans un découpage X un certain nombre de voix permet d'avoir 50% des sièges, dans un modèle Y le même nombre de voix ne permet pas d'obtenir la moitié des sièges... Cherchez l'erreur.

Pensez que si vous prenez la peine de traverser le rideau de fumé "technocratique" qui cache la montagne vous constaterez qu'il y là une atteinte à votre démocratie et à vos droits. Ne laissons pas des rouages "bêtes et méchants" faire de la politique le privilège de certains. Ces questions sont des questions de fond qui nous concernent tous. Aucun fatalisme n'est acceptable, rien ne nous impose d'accepter une atteinte à nos droits les plus fondamentaux.
Alors, on ne vous demande pas de sortir et de le crier dans la rue, de lancer des pétitions à torts et à travers, on vous demande simplement d'en parler, à vos amis, à vos familles, à vos enfants. Posez leur la question de savoir si ils pensent qu'il est justifié que le redécoupage électorale porte une couleur politique en particulier. Si vous faites ça déjà, si vous vous empêchez de laissez d'autres décider de ces questions pour nous... Alors, dans ce cas nous on a déjà gagné notre pari.

AVE MARIANNE

jeudi 5 novembre 2009

LIBÉRTÉ, ÉGALITÉ, DETTES OU LA FORMIDABLE HISTOIRE DU GRAND EMPRUNT

Voilà des semaines qu'on nous en fait des tonnes sur le Grand emprunt sensé être LA solution à la Grande crise. A la fois, la preuve d'une réactivité directe, mis en place "à peine" un an après le début de la crise, mais aussi synonyme de pragmatisme et d'ouverture avec des têtes d'affiche comme le tandem Juppé-Roccard, l'emprunt du siècle semble la solution miracle. Si seulement les français n'étaient pas fauchés du fait de la crise, ce serait encore mieux ! A croire qu'ils ont oublié qu'on a nous aussi les poches vides...

Mais comment en est on arrivé là, comment l'Etat en arrive t-il a nous demander, à nous contribuable français, de financer son déficit ?

Et bien voilà ce qu'il se passe : l’Etat fait en début d’année une prévision de son déficit et émet parallèlement des obligations qu'il met à la disposition des marchés afin de combler ce déficit. Ce Grand emprunt, dont nous entendons tellement parler, n'est en réalité que la traduction très inquiétante des chiffres de prévision budgétaire. C'est en quelques sortes un rab que l'Etat demande ; et en l'occurrence il s'agit d'un GROS rab puisqu'aux dernières estimations on parle de près de trente milliards d'euros.

Mais quelle est l'utilité de cette rallonge, qui ressemble à si méprendre à un prêt qu'on ferait à un joueur maladif déjà endetté à hauteur de 1 490 milliard d'euros ? Le fait d'aligner ainsi ces sommes colossales est-il vraiment la solution et depuis quand guérit on la dette par l'emprunt ?

Sur ces questions deux écoles s'opposent.

Les pour, qui soutiennent que cette dette permet à la fois de tenir et de relancer l'économie. Ainsi, pour relancer l’économie il faudrait investir et favoriser l’investissement, comme avec la suppression de la taxe professionnelle en somme. De sorte que les investissements bien réalisés ne coûtent rien et que ce qu'ils rapportent permette de payer les intérêts accumulés.

Les contre, qui eux estiment que la France n’a pas les moyens de s’endetter encore plus. Après tout si les investissements sont si intéressant pourquoi ne pas les laisser au secteur privé ? Notre dette est déjà équivalente à 75% du PIB. Si la France continue d’emprunter notre signature-c'est à dire la confiance des investisseurs pour la dette française-ne vaudra plus rien.

Alors que faire ? Poursuivre la théorie du grand emprunt têtes baissées ou oser prendre le contre pied ? Pour ma part, c'est comme toujours, plutôt pour, mais avec beaucoup de mais. Ainsi, les investissements devront être sélectionnés avec une très grande attention. Ils ne devront pas être trop nombreux, pour éviter l’effet de saupoudrage, à savoir donner un petit peu à tout le monde mais personne n'arrive à faire quelque chose avec ce petit peu, et surtout... il faut faire attention. Attention, car il y a bien un moment où il faudra rembourser. N'oublions surtout pas que l'emprunt a un prix, et que si ce n'est pas nous qui le payons ce sera nos enfants... Alors quelle addition veut-on leur laisser ?